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mardi 29 septembre 2009

L'envers de l'assiette

Lors d'une session de formation sur l'organisation d'événements éco-responsables (organisée pour Éthik par Événement ÉCOresponsable, une initiative du Réseau des femmes en environnement), j'ai eu vent du livre L'envers de l'assiette de Laure Waridel, publié en 2003 aux éditions Écosociété. Ayant déjà lu Acheter, c'est voter (sur le commerce équitable), qui était un livre intéressant et bien documenté, j'ai décidé de me procurer une copie de L'envers de l'assiette. J'ai hésité un peu avant de l'acheter, non pas parce que je doutais de sa qualité mais parce que je me suis donné comme objectif d'éviter d'acheter neuf et d'emprunter lorsque possible (objectif qui est réellement difficile quand il s'agit de livres, j'aime trop le feeling d'un livre neuf pour ne plus en acheter). Cependant, j'ai justifié mon achat par le fait que ce livre est une belle source de références, liens et autres ouvrages sur le sujet, source que je compte consulter de nouveau au cours des prochaines années.

L'envers de l'assiette, c'est une exploration de nos habitudes d'achat quand vient le temps de passer à table et du concept des 3N-J (nu, non-loin, naturel et juste) qui nous aide à mieux choisir nos aliments. Le livre est rempli de petites vignettes d'information qui nous font réfléchir sur l'impact de nos choix alimentaires. Par exemple, saviez-vous que "la chair des poissons provenant de l'élevage industriel peut contenir des résidus d'antibiotiques, de BPC et de pesticides"? Voilà un argument de taille pour encourager la consommation de poissons durables.

Le livre jongle habilement entre le descriptif et les recommandations concrètes, une approche idéale quand on veut non seulement éduquer les gens mais aussi leur donner des pistes de changements à apporter. En plus, comme c'est un ouvrage du Québec, les statistiques reflètent notre situation locale et les ressources mentionnées sont accessibles et souvent en français.

Évitant la terminologie trop technique (si certains termes plus complexes sont utilisés, ils sont décrits dans le lexique), le livre est accessible à tous et se lit rapidement. C'est un bon ouvrage à consulter par ceux qui veulent en savoir plus sur les aliments que l'on retrouve à l'épicerie et, dans la mesure du possible, comment éviter les aliments des multinationales (dans le livre, vous trouverez une liste de toutes les marques appartenant aux géants alimentaires Altria - ou Philip Moris, si vous avez besoin d'un argument supplémentaire pour éviter les produits de cette compagnie, Nestlé, Unilever, Pepsico, Procter & Gamble, Coca-Cola et General Mills).

Bonne lecture!

lundi 28 septembre 2009

Moins de papier dans le bac de recyclage

Recycler, c'est important, mais ce n'est que la troisième option des 3R-V (réduire, réutiliser, recycler, valoriser). Aujourd'hui, je vous présente quelques idées pour réduire votre consommation de papier à la maison.

Dans bien des cas, le papier qui nous passe entre les mains à la maison nous a été envoyé : factures, dépliants, annuaire téléphonique... En choisissant de recevoir en format électronique les documents importants et de ne pas recevoir les autres, il est possible de réduire sa consommation de papier à la source et donc le nombre d'arbres arbres coupés inutilement. Oui, il est vrai que de plus en plus, les enveloppes et les factures qui nous sont envoyées utilisent du papier d'une forêt gérée selon les normes du Forest Stewardship Council ou du papier dont un pourcentage des fibres est recyclé postconsommation. Mais il reste que les forêts bien gérées doivent quand même être coupées, leur bois transformé et traité pour produire du papier, et que ces procédés consomment de l'énergie, de l'eau et impliquent plus souvent qu'autrement des produits chimiques qui ne sont pas toujours éliminés correctement.

La plupart des entreprises vous offrent l'option de recevoir vos factures en format électronique par l'entremise de leur site. Le seul hic c'est qu'il faut alors jongler un paquet de comptes, noms d'utilisateur et mots de passe, en plus de ceux qu'on utilise quotidiennement. Une autre option, que je vous recommande, c'est de se créer un compte avec postel. Postel est un service gratuit de Postes Canada qui permet de recevoir vos factures en format électronique mais dans un même endroit et en utilisant un nom d'utilisateur et mot de passe. J'utilise le service depuis trois ans et j'ai gardé toutes mes factures virtuelles depuis (le site mentionne qu'il est possible d'archiver les factures pour sept ans!). C'est un service très facile à utiliser et même si ne sont pas toutes les entreprises qui vous donnent l'option d'utiliser le service, la liste des expéditeurs est longue. Avec huit expéditeurs sur postel, j'évite d'envoyer 7.3 livres de papier au recyclage par année. Si tous les canadiens recevaient électroniquement les factures de huit de leurs expéditeurs, 766 080 arbres seraient épargnés chaque année.

Pour ce qui est des dépliants, publicités et autres (souvent imprimés sur du papier glacé qui ne se recycle pas), il n'y a pas de méthode facile pour réduire leur impression à la source. Cependant, on peut exiger de ne pas recevoir cette pollution postale en posant un collant à cet effet sur notre boîte postale. Éventuellement, si la majorité des ménages s'affiche clairement contre le courrier indésirable, j'espère que le message reviendra éventuellement aux entreprises qu'il n'est plus acceptable de polluer sans en payer les frais.

Finalement, il est maintenant possible de retirer son adresse de la liste d'envoi pour les annuaires téléphoniques qui sont devenus des dinosaures de l'information. Je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai consulté les Pages Jaunes en format imprimé. Une recherche sur le web est combien plus facile et rapide! Pour retirer votre adresse, visitez le site du Groupe Pages Jaunes et précisez vos préférences de distribution. Notez cependant que l'option de ne plus recevoir les annuaires en version papier n'est valide que pour deux ans. Il faudra se rappeler de refaire la démarche tous les 24 mois.

Avez-vous d'autres trucs pour réduire votre consommation de papier à la maison?

mardi 22 septembre 2009

Élections municipales : réponses des partis aux questions du CRE

Le Conseil régional de l'environnement (CRE) de Montréal a posé 20 questions aux partis sur divers aspects de la protection de l'environnement. Les questions portaient sur les transports, la qualité de l'air, la qualité de l'eau, la protection et mise en valeur des milieux naturels et des espaces verts, et la gestion des matières résiduelles. Les réponses aux questions ont été publiées sur le site du CRE.

Il est intéressant de voir combien de réponses de Vision Montréal manquent de contexte. Toutes les questions pouvaient être répondues par oui ou non, avec un incitatif à expliquer sa réponse. Projet Montréal et Union Montréal ont fourni des détails sur leurs réponses pour les 20 questions, alors que Vision Montréal a répondu oui sans explication supplémentaire à 11 des 20 questions. Manque d'intérêt pour les questions environnementales? Ou manque de vision pour un parti qui a décidé de concentrer ses efforts sur les questions d'éthique et de transparence?

Pour ceux qui sont intéressés à entendre les différents chefs (Tremblay reste à confirmer) débattre sur les questions environnementales peuvent assister au débat public sur l'environnement qui se tient le 5 octobre à l'UQàM (correction : le débat est le 6 octobre). Je compte bien y participer et même y poser une question sur un sujet qui me tient à coeur : la gestion de l'eau potable et le gaspillage incroyable de l'eau sur le territoire montréalais en raison de notre infrastructure fragile et désuète.

jeudi 17 septembre 2009

Grande ouverture d'Éthik BGC ce samedi

Amateurs de mode éthique, voici un événement qui vous intéressera certainement : ce samedi (19 juillet), de 15 h 30 à 20 h 30, se tiendra le grand événement d'ouverture d'Éthik BGC (boutique, galerie et centre d'affaires), un espace dédié à la mode éthique. L'événement aura lieu au Parc Hector Prud'homme, au coin des rues Saint-Hubert et Bellechasse dans le quartier Rosemont. Si vous voulez visiter la boutique, elle est située en face du parc, au 6050 rue Saint-Hubert.

Éthik est une initiative de FEM International, OBNL où j'ai récemment commencé à faire du bénévolat. Le projet Éthik vise à créer un incubateur de la mode éthique au Québec et à ce que l'espace Éthik devienne un lieu de rendez-vous pour les designers, artisans, et consommateurs passionnés de la mode éthique. Qu'est-ce que la mode éthique? C'est une mode respectant des normes environnementales et sociales, dont la fabrication et l'approvisionnement cherchent à minimiser l'impact environnemental du vêtement ou de l'accessoire, et dont les créateurs et fabriquants peuvent compter sur une rémunération adéquate pour leur travail tout en jouissant de conditions de travail saines.

Ce qui distingue Éthik d'autres boutiques équitables, c'est que l'espace regroupe des designers québécois dont les créations sont faites de matériaux recyclés et des créations de groupes de femmes de la Thaïlande, la Palestine et la Colombie qui non seulement développent des compétences d'affaires mais peuvent espérer devenir autonomes financièrement grâce à leur travail et à la rémunération adéquate qu'elles obtiennent pour leurs efforts. Chaque designer ou groupe se voit assigner un présentoir dans la boutique (note à part : les présentoirs, de même que le comptoir principal, ont tous été fabriqués en utilisant des matériaux recyclés).

Éthik veut aussi offrir différents services aux designer montréalais : formation sur la mode éthique, centre d'affaires incluant la location d'espace de bureau temporel, galerie pour exposer ses créations et organiser des événements (5 à 7, défilé de mode, etc.).

L'événement d'ouverture ce samedi promet d'être haut en couleurs, avec un défilé de mode éthique, de la musique live et plusieurs autres surprises. Venez en grand nombre!

Élections municipales : plan de transport de Montréal

J'allais initialement poursuivre mes recherches en lisant au sujet des initiatives (chantiers?) de Vision Montréal, mais le site du parti ne me donne rien de très intéressant. Chacun de leurs 11 chantiers est décrit très brièvement et malheureusement, le lien PDF dans le haut de chaque page ne me donne qu'une version PDF du même contenu (bref, il est inutile). J'espère que plus d'informations seront mises à la disposition des internautes d'ici peu. Je me suis donc tournée vers le site d'Union Montréal.

J'ai trouvé un programme sur le site d'Union Montréal. C'est malheureusement un document qui date de 2005! Faut croire que l'annonce des élections n'a pas poussé le parti à enlever cette vieille version ou à publier leurs nouveaux engagements. J'ai choisit d'en sauter la lecture, même si la curiosité m'a poussé à en lire quelques lignes pour voir ce que le parti s'engageait à réaliser. J'ai l'impression que plusieurs de ces thèmes reviendront dans le programme de 2009. C'est à voir.

Je me suis donc tournée vers le Plan de transport de Montréal, une initiative d'Union Montréal datant de 2007. Là, si vous en voulez de la lecture, il y en a en masse (155 pages). Le site inclut également un bilan du Plan pour 2008-2009. En 2008, la capacité du métro a été augmentée de 16,7 % et celle des autobus, de 3,4 %. En 2009, l'offre de service en période de pointe a été augmentée sur les 26 lignes les plus achalandées du réseau, dont la 105 Sherbrooke. Je n'ai aucune statistique au sujet de la 105, mais mon expérience personnelle me porte à croire que cette augmentation n'était pas suffisante. Savez-vous que les autobus en 2009 sont finalement revenus au niveau de service qui était offert en 1993? Consultez la page 17 du bilan pour un petit graphique intéressant nous montrant comment le service autobus a évolué au cours des années.

Étant une marcheuse et avec les commentaires mentionnés dans mon billet précédent au sujet des défis des piétonniers montréalais, j'ai pensé commencer ma lecture par la section sur la marche. En effet, une ville ou il est agréable de marcher encourage les gens à préconiser ce mode de déplacement sain et très vert. Saviez-vous que Montréal s'est dotée d'une Charte du piéton? La charte contient plusieurs idées intéressantes, mais à ce stade, ça reste des idées. Selon le bilan 2008-2009, après deux ans de travail, un chapitre du Guide d'aménagement des rues de Montréal a été rédigé et un second est au stade de l'analyse. L'implantation, elle, prendre certainement quelques années avant d'être planifiée, puis plusieurs autres années avant d'être réalisée. Je ne retiens pas mon souffle. Une petite information intéressante dans l'annexe de la Charte (qui contient un paquet d'informations sur le réseau piétonnier à Montréal) :

[Une étude] démontre que le piéton montréalais consent à
laisser la priorité aux automobilistes pour éviter le conflit alors qu’il
serait de son plein droit de passer, un comportement inverse dans la ville de Toronto.


Ben oui, les piétons montréalais savent bien trop que d'assumer un plein droit de passage c'est jouer à la roulette russe avec les autos.

Dans le Plan de transport, je retrouve le projet du Tramway. Des études ont déjà été complétées par des firmes spécialisées afin d'évaluer la pertinence du projet et une deuxième phase d'analyse portera sur des points tels que l'impact environnemental et le coût du projet. Une première analyse établit le coût par kilomètre à 60 millions de dollars (40 millions selon Projet Montréal) pour un total de 1,3 milliards pour 22 kilomètres de réseau. Je continue de penser qu'on serait mieux d'améliorer les moyens de transport en commun existants au lieu de se lancer dans les projets de grande envergure. J'ai peur que l'argent investi dans le Tramway ralentira l'augmentation du service et la mise à jour des équipements de la STM. En regardant le trajet de la première ligne proposée, je craint qu'on s'aligne vers un boulevard René Lévesque complètement paralysé pour plusieurs années (plus de voitures prises dans le trafic = dégradation de la qualité de l'air au centre-ville). Pourquoi ne pas se concentrer en premier sur les moyens qui permettront de réduire le nombre de déplacements en voiture au centre-ville? Ce ne sont pas les résidents du centre qui prennent leur voiture pour se rendre au boulot, mais plutôt ceux qui habitent les banlieues et les extrémités Est et Ouest de la ville.

Les quatre priorités du Plan de transport sont les suivantes :

  • Réaliser le train de l'Est de Montréal (service ferroviaire reliant Montréal-Nord, Pointes-aux-Trembles, Rivière-des-Prairies, Repentigny et Mascouche au centre-ville de Montréal)
  • Implanter une navette ferroviaire entre l'aéroport et le centre-ville
  • Aménager les liaisons métropolitaines par autobus (voies réservées, augmentation de la capacité du terminus centre-ville, etc.)
  • Développer le réseau des stationnements incitatifs (près des métros, des dessertes des autobus express)
Avec tout l'achalandage supplémentaire prévu sur le réseau, ne serait-il pas plus intéressant de prendre l'argent du Tramway et de financer le système existant à deux niveaux : rendre les titres de transport plus abordables (voyager en train de banlieue est coûteux et il faut souvent y ajouter le prix d'une CAM mensuelle) et augmenter la fréquence du service? Avec un système efficace, propre et fiable, l'adoption par un plus grand nombre d'utilisateurs suivra. Si au cours de prochaines années, le Plan de transport implante des mesures qui augmentent le nombre de déplacements dans le système de transport en commun sans ajuster le service, les utilisateurs risquent d'y penser deux fois avant de délaisser leur voiture. Le projet de Tramway est la solution proposée pour absorber une partie de la capacité des transports au centre de la ville, mais en augmentant la capacité de tout le réseau existant, n'a-t-on pas plus la chance d'offrir à tous une expérience de transport en commun plus agréable?

Bravo à la ville pour son bilan, qui offre une vue d'ensemble de l'état des projets du Plan de transport. J'espère seulement qu'un changement de leader à la mairie ne reviendra pas tout remettre ces initiatives en cause et nous paralyser pour les cinq prochaines années.

J'attends donc impatiemment un programme électoral à jour pour Union Montréal, afin d'en savoir plus sur leurs autres engagements verts.

mercredi 16 septembre 2009

Élections municipales : les engagements verts de Projet Montréal

Vous savez certainement que les montréalais devront voter lors d’élections municipales le 1er novembre. Mais connaissez-vous les engagements environnementaux de chacun des partis? J’étais curieuse d’en savoir un peu plus, alors j’ai entrepris la lecture des programmes de Union Montréal, Vision Montréal et Projet Montréal.

Comme Projet Montréal a déjà cogné à ma porte, j’ai commencé mes recherches par la lecture de leur programme, un document de 72 pages dont une vingtaine de pages sont consacrées au transport durable et à la vie communautaire saine et verte.

Le programme de Projet Montréal est en effet fort sur la question du transport durable (surtout au niveau du transport en commun) avec un objectif de réduction du transport en voiture au centre-ville de 50%. Comment cet objectif sera-t-il réalisé? Bonne question. Le programme n’inclut pas de précisions à ce sujet. Le transport en commun est un sujet qui me tient à cœur, je n’ai pas de voiture et je prends le métro ou le bus pour tous mes déplacements. Hors des heures de pointe, le service est lent et pendant les heures de pointe, il faut s’armer de patience pour se trouver une place. Essayez de prendre le métro à Vendôme quand un train de banlieue vient d’arriver en même temps que la 105. Bonne chance. Pour augmenter la fréquence d’utilisation du transport en commun, il faudrait augmenter la fréquence du service afin que les utilisateurs aient confiance qu’ils se rendront à destination à temps. Avec une proposition de réduction du prix de la CAM et de gratuité du service au centre-ville, d’où l’argent pour cette augmentation du service viendra-t-il? Même question pour l’initiative de remettre à neuf les voitures du métro. Ça prend de l’argent. Projet Montréal veut prévoir 900 millions en investissements publics et privés pour le transport en commun.

Avec ce budget, Projet Montréal veut cependant implanter un nouveau réseau de type tramway au cours des 20-30 prochaines années (10 milliards d’investissement, combien restera-t-il pour le métro et les autobus?). Pourquoi ne pas s’assurer de l’efficacité du système existant, au lieu de diluer la masse d’utilisateurs, ce qui risque ensuite de diminuer le revenue des opérateurs et nous laisser avec un piètre service, mais en trois versions? Voici une idée qui me semble loufoque. Montréal est déjà aux prises avec des projets d’infrastructure majeurs à travers son réseau juste pour maintenir l’état des routes existantes. Imaginez s’il fallait construire des rails partout dans la ville…

Le programme veut aussi tripler le nombre de déplacements faits à pied ou en vélo. Pour ce faire, faudrait adresser l’état des pistes cyclables et des trottoirs. Ce n’est peut-être pas la même chose dans tous les quartiers, mais à NDG, la piste qui longe Maisonneuve est dangereuse, non seulement en raison des nombreux trous et craques dans la chaussée, mais aussi parce que les employés de la ville utilisent la piste comme emplacement temporaire pour leurs cônes de circulation. Les cyclistes font le zig-zag de la piste à la rue et leurs changements soudains de direction peuvent être désastreux. Et l’hiver, les piétons doivent investir dans une paire de crampons pour aller au dépanneur ou se rendre au métro. Les trottoirs des petites rues sont déneigés en dernier, de nombreux jours après la tempête et souvent après des gels et dégels subséquents qui en rendent la surface impraticable. Et les automobilistes qui pestent après les piétons qui marchent en pleine rue, si seulement ils savaient…

J’aime bien cependant l’idée de rues piétonnes. Une des initiatives de Projet Montréal vise à changer notre culture « auto en premier » qui rend nos rues dangereuses pour les piétons, mais je crois que ce changement de culture est impossible sans un programme de sanctions sévères pour les automobilistes qui ne respectent pas les passages piétonniers, par exemple. Je reviens encore à mon exemple de Vancouver, ville dans laquelle les piétons se sentent probablement plus en sécurité qu’à Montréal. Le moment où un piéton pose un pied dans l’intersection pour traverser, les voitures doivent lui donner priorité et cette règle est appliquée. Pour l’avoir constaté en personne, je vous assure que cette approche marche et qu’elle ne ralentit pas personne.

Projet Montréal veut encourager la concentration de la population sur le territoire montréalais afin de contrer l’étalement de la population vers les banlieues. Leur recommandation est d’augmenter l’accès à la propriété en donnant des subventions pour les logements construits dans les quartiers proche des transports en commun, sans stationnement, ainsi qu’une subvention pour le titre de transport en commun pour deux ans. Les mesures proposées sont intéressantes, mais extrêmement coûteuses (on parle d’une subvention pour un logement de trois chambres à coucher allant de 46 440 $ à 76 440 $). Pourquoi ne pas simplement abolir la taxe de bienvenue sur les types de logements que l’on veut encourager?

La densité urbaine se créée avec des services et espaces communautaires, pas seulement avec des subventions à l’achat. Encore faut-il que les gens veuillent habiter un quartier et s’y sentent en sécurité.

Mention également de la promotion des énergies renouvelables dans la construction de nouveaux logements et l’implantation de toitures vertes, mais sans plus de précisions. Plusieurs des énoncés au sujet de la construction résidentielle verte sont vagues et présentent des objectifs (40% de toitures verts dans certains quartiers) sans date de réalisation. Ceci me donne l’impression qu’ils ont été incorporés au programme sans vraiment en comprendre l’exécution et tous les défis qu’ils peuvent poser.

Quelques bonnes idées :

  • Vignette de stationnement dont le coût varie selon la taille du véhicule
  • Favoriser l’agriculture urbaine

Manquent au programme :

  • Remplacement progressif de l’infrastructure pour l’eau potable (dont 40 % est gaspillée avant même de se rendre à nos robinets, selon l’auteur Fred Pearce dans When the Rivers Run Dry)
  • Réduction des graffitis (le programme mentionne une réduction de la pollution visuelle, mais seulement au niveau des panneaux publicitaires). Vous pensez que ce n'est pas une question environnementale? Pensez aux produits de nettoyage et à la peinture qui doivent être utilisés pour couvrir les grabouillages des ados du quartier.

Le programme de Projet Montréal contient plusieurs initiatives intéressantes au niveau environnemental, mais je reste sur ma faim quant au réalisme de son exécution. Plusieurs des initiatives mentionnées sont aussi déjà en place ou en cours de développement (augmentation du nombre de marchés publics, soutien des grands événements, etc.).

lundi 14 septembre 2009

Acheter du poisson durable

J'ai vécu six ans à Vancouver et je crois que cette tranche de ma vie sur la côte ouest a joué un rôle d'importance dans mon éducation environnementale. Ce n'est pas nécessairement que les vancouverois sont plus écolos que les montréalais, mais je crois qu'ils ont accès à plus d'informations dans leur quotidien pour les aider à faire des choix verts.

Prenez par exemple le poisson. Si vous suivez un peu les actualités, vous avez certainement entendu parler de notre pêche commerciale excessive qui détruit peu à peu les stocks de poissons dans tous les océans de la planète. Tant et aussi longtemps que les consommateurs continueront d'acheter des espèces qui sont pêchées en traînant des filets qui raclent les fonds et attrapent des espèces non voulues (relâchées mortes ou mourantes) ou cultivés en grands bassins qui favorisent les maladies et encouragent l'utilisation d'antibiotiques, nos océans continueront de se détériorer.

Mais encore faut-il que le consommateur puisse avoir accès à de l'information sur les espèces à éviter pour que les choses changent. Dans le meilleur des mondes, l'information est disponible au point d'achat, soit au supermarché ou au resto. Nous avons encore du chemin à faire au Canada avant d'avoir l'information au supermarché. Greenpeace donne des notes terribles aux supermarchés canadiens (IGEA manque à leur liste, mais vous y retrouverez Loblaws, Métro, etc.). Il faut donc que le consommateur s'informe avant d'acheter.

C'est ici que le programme Sea Choice vient nous donner un fier coup de main. Leur Guide canadien des poissons et des fruits de mer, un petit feuillet grandeur portefeuille, est une référence très pratique que l'on peut traîner en magasin ou au restaurant afin de guider son choix. En consultant le guide, on découvre qu'il faut éviter le tilapia venant de l'Asie mais que celui élevé en aquaculture aux États-Unis est un choix durable.

Je me croise les doigts qu'un jour, le programme Ocean Wise fera son apparition dans les restaurants montréalais. À Vancouver (et ailleurs au Canada), des restaurants participent au programme en identifiant les choix de leur menu qui respectent les règles Ocean Wise et représentent des options durables. Évidemment, l'idéal serait de n'avoir que des choix durables sur le menu, mais en offrant le choix aux consommateurs, peut-être qu'un jour les choix douteux disparaîtront faute de demande.

mardi 8 septembre 2009

Guide conscience verte

Dimanche soir, j'ai passé une très agréable soirée en compagnie de ma tante, son mari, mon cousin et mon copain. La rencontre était une occasion de s'asseoir autour d'un bon souper, de reprendre contact, et de célébrer la fête de mon cousin (en avance) ainsi que la mienne (qui était au mois d'août). Nous avons goûté deux vins bio dont j'ai l'intention de vous reparler dans un autre article et le repas a été clôturé d'un gâteau au chocolat sublime dont la recette vient de Di Salvio. J'en ai l'eau à la bouche juste à y penser.

Comme cadeau de fête, ma tante m'a donné un guide-rabais conscience verte. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un petit guide plein de coupon rabais qui vous permettent d'économiser dans les épiceries bio, les boutiques éthiques et sur les cours de yoga (et j'en passe). J'avais déjà entendu parler du guide, mais je n'avais jamais pris le temps de le feuilleter.

Je me suis donné l'objectif de moins consommer au cours des prochains mois, surtout parce que je suis présentement sans emploi. Je vais donc passer sur les rabais des boutiques, mais plusieurs centres de yoga offrent des semaines d'essai gratuites. Mon horaire étant un peu plus flexible ces jours-ci, je crois que c'est une excellente occasion d'essayer différents centres pour voir lesquels me plaisent. Le guide contient aussi des coupons 2-pour-1 de restos et cafés, toujours pratique quand on invite une amie à prendre une bouchée ou un verre.

Pour moi, le guide est aussi une belle façon de connaître les différents commerces verts et / ou équitables de la ville.

mardi 1 septembre 2009

Collations santé faites à Montréal

Je revenais de la boutique Éthik (où je fais du bénévolat - plus d'infos dans un prochain article) quand je fus prise d'une petite fringale. Il était presque l'heure du lunch, mais j'avais encore au moins 40 minutes de métro et de marche avant mon retour à la maison et comme je voulais manger à la maison, je me suis mise à la recherche d'une collation pour garder mes grondements d'estomac à l'ordre.

Je suis tombée par hasard sur le centre Équimonde sur Saint-Hubert non loin de Rosemont, une épicerie de produits bios / locaux qui a ouvert ses portes il y a maintenant un an. Parfait! J'ai rapidement trouvé la rangée des collations et je me suis acheté un paquet d'amandes au tamari, dont je raffole. En grignotant ma trouvaille, je lisais les informations sur l'emballage et je me suis rendu compte que ma collation était faite à Montréal. Le compagnie, Prana, prépare des produits végétaliens qui sont disponibles dans plusieurs boutiques et marchés à travers la ville. Jetez un coup d'oeil sur la liste des points de vente à Montréal, je suis certaine que vous trouverez une adresse dans votre coin.

Collation santé... et locale!