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dimanche 20 mars 2011

Jeans éthiques : encore du chemin à faire

Le jeans est un vêtement fétiche pour plusieurs. On cherche souvent longtemps afin de dénicher la bonne coupe, la bonne couleur, la bonne finition. Imaginez alors lorsqu'on ajoute des critères écologiques et éthiques à cette recherche...

Récemment, je me suis rendue compte que ma paire de Mavi commençait à montrer des signes d'usure. J'ai donc fait une petite virée de magasinage sur le Plateau afin de voir si j'étais capable de lui trouver un remplaçant digne de mon défi garde-robe. J'aurais visité les friperies, mais je ne connais pas très bien les bonnes adresses. J'ai une copine au travail qui m'a promis de me recommander celles qu'elle visite souvent... si vous en connaissez qui sont intéressantes, n'hésitez pas à me laisser savoir.

Un jeans est un vêtement qui a une empreinte écologique imposante. Tout d'abord, il est fabriqué de coton, dont la plante consomme 25 % de tous les pesticides utilisés sur la planète. Le jeans est aussi souvent traité à l'aide de produits chimiques afin de lui donner un look particulier (blanchi, etc.). Finalement, la culture du coton requiert une grande quantité d'eau et le processus de fabrication d'une paire de jeans peut exiger jusqu'à 42 litres d'eau à lui seul.

Avant de partir à la recherche d'une nouvelle paire, j'ai fait quelques recherches afin de voir si les fabricants des grandes marques ont commencé à adresser cette empreinte monstrueuse. Levi's dit avoir développé un nouveau processus permettant d'utiliser beaucoup moins d'eau pour produire une paire de jeans (1,5 litre) de leur collection Water>Less. L'idée est intéressante, mais j'aurais aimé voir l'innovation appliquée à tous leurs modèles. Seulement deux modèles de jeans pour femme sont créés à l'aide de ce processus. Et la question reste quant à la consommation de pesticides.

Comme je porte des Mavi, j'ai aussi fait des recherches de leur côté. Le site web annonce une ligne de jeans en coton bio. Impossible de voir clairement de combien de modèles il s'agit. Lors de ma dernière visite au magasin Mavi sur Ste-Catherine, les jeans bio avaient soit-disant tous été vendus. Une raison cependant pour laquelle j'aime bien Mavi c'est qu'ils offrent de réparer votre vieille paire de Mavi gratuitement. C'est une offre que je compte tester dans les prochaines semaines en leur apportant ma paire.

Existe-t-il aussi des jeans fabriqués localement qui sont écolos? Avant de sortir magasiner, j'avais trouvé quelques marques canadiennes, mais rien de québécois. En discutant avec les employés des magasins visités, j'ai découvert deux marques : Domino Jeans et Second. Impossible de savoir si Domino fait des jeans éco, leur site web étant entièrement construit d'images. Cependant, Second, dont les jeans sont faits à Montréal, a une ligne fabriquée de coton bio. J'ai essayé quelques-une de leurs paires Second Yoga (comme une seconde peau) chez Rocco sur St-Denis, mais la ligne Yoga semble faite de coton régulier. Une paire coûte environ 100 $ (aucune idée pour une paire éco), ce qui est tout-à-fait dans les prix pour du jeans de qualité.

Finalement, c'est une paire de jeans PrAna, trouvée à la boutique 4elements (encore sur St-Denis), qui a retenu mon attention. Non seulement était-elle soldée (30 $ au lieu de 100 $, une fille a un budget à respecter quand même!), mais elle était faite de coton bio et PrAna, une entreprise américaine, a mis sur pied un programme permettant de compenser sa consommation d'énergie par l'achat de certificats d'énergie renouvelable.

Je ne crie pas victoire à ce point. Oui, mon choix était réfléchi et avait moins d'impact sur l'environnement. Cependant, même si j'ai respecté mon 3e critère de sélection, je suis certaine qu'une paire de jeans seconde main aurait mieux répondu au défi. C'est cependant un pas dans la bonne direction.

À noter : chez Rien à cacher, on m'a mentionné que deux lignes de jeans éco faites localement seront présentes en magasin cet automne. Je n'ai pas réussi à avoir le scoop sur les marques... désolée!

dimanche 13 mars 2011

Une envolée de douceur

Avez-vous déjà visité l'exposition Papillons en liberté au Jardin botanique de Montréal? L'exposition, que l'on peut visiter jusqu'au 25 avril, est un vrai petit bijou. Nous y sommes allés, mon mari et moi, pour la première fois ce matin et, malgré la foule et l'attente pour entrer dans la grande serre, nous en sommes revenus enchantés.

L'exposition se tient dans une section tout au fond de la grande serre. Pour y arriver, il faut tout d'abord croiser plusieurs autres serres tropicales et arides, passer les bonsaï pour finalement se glisser entre les lanières de caoutchouc qui empêchent les papillons de s'évader. Dès que l'on entre dans leur univers, on sent une brise chaleureuse nous caresser le visage, l'air est chaud et humide. Si l'on prend le temps d'habituer ses sens en bougeant très lentement, il est possible de sentir quelques spécimen de Morpho bleu nous effleurer alors qu'ils virevoltent d'une plante à l'autre. Ce sont les Morpho bleu qui dominent l'entrée de la serre. Il parait que les papillons sont très territoriaux et quelques espèces semblent en effet se tenir dans une section, mais au grand plaisir des visiteurs, les bleus sont présents tout au long de la visite. En fait, il faut prendre le temps de regarder les papillons se nourrissant de fruits laissés sur des bains d'oiseux pour de rendre compte que les papillons dont le dessous des ailes est brun avec des taches sont aussi ces superbes Morpho bleu.

Il est comique de voir comment les papillons semblent peu se troubler de la présence des visiteurs qu'ils prennent souvent pour des arbres ou des fleurs, selon les couleurs portées ou les odeurs. On répète aux visiteurs qu'il ne faut pas toucher aux papillons, mais personne n'a mentionné aux papillons de ne pas toucher aux visiteurs. C'est bon, personne ne semble être dérangé par la proximité de ces insectes si gracieux. Sauf peut-être quelques enfants, lorsque plusieurs papillons volent tout près de leur tête.

En tout, l'exposition compte environ 1 500 papillons qui proviennent de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale et des îles du Pacifique. La serre est petite, ce qu'il fait qu'il est très facile de voir plusieurs espèces lors d'une visite. Je cherchais le papillon lune (Actias luna), que j'ai si souvent aperçu accroché sous le chalet dans les Laurentides, mais sans succès. Il devait dormir dans un coin plus tranquille. J'ai tout de même réussi à prendre quelques photos lorsque les papillons ont été assez gentils pour tenir la pose.

L'exposition coûte 12 $ par adulte si vous habitez Montréal, et 7,25 $ si vous avez la carte Accès Montréal. Mon mari et moi avons décidé de prendre un abonnement annuel pour le Jardin botanique et l'Insectarium, qui nous est revenu à 35 $ pour les deux (encore avec le rabais accordé aux détenteurs de la carte Accès Montréal). C'est une exposition qui en vaut le déplacement (surtout que le Jardin est si facile d'accès via la station Pie-IX).

samedi 5 mars 2011

Défi garde-robe 2011

J'ai un secret à vous confier : je n'aime pas du tout ma garde-robe. J'imagine que je ne suis pas la seule à se lever le matin et à penser "tellement de vêtements, mais rien à porter". Cependant, dans mon cas il s'agit d'années de négligence stylistique (pendant longtemps, j'ai acheté des vêtements qui étaient surtout pratiques) et de récents changements de taille qui aujourd'hui limitent mes options vestimentaires. Non seulement j'ai peu de vêtements portables, mais en plus, je trouve qu'ils ne reflètent pas ma personnalité. Je suis une personne créative et avec de fortes valeurs éthiques. À première impression, vous ne le remarqueriez pas.

Voilà donc le contexte de mon défi garde-robe 2011. Du 1er mars 2011 au 1er mars 2012, je vais effectuer une refonte de ma garde-robe. Le défi vient du fait que je n'ai pas un budget illimité pour cette opération et que je désire me procurer des pièces qui n'ont aucun (ou peu d') impact négatif social ou écologique. Dans un premier temps, je vais faire un inventaire de la garde-robe actuelle, pour identifier ce que je garde, ce que je vais donner et ce qui a besoin d'être recyclé ou réutilisé. Ensuite, je pars à la recherche de nouveaux vêtements et accessoires dans les boutiques et friperies de Montréal, une expérience que je documenterai dans ce blogue.

Je me suis imposé quelques critères pour l'achat des nouveaux vêtements et accessoires, en ordre de préférence :
  1. Réutiliser : des vêtements seconde-main, déjà fabriqués et portés. Impact écologique positif (réduire le nombre de vêtements qui se seraient retrouvés dans les sites d'enfouissement) et possiblement un impact social positif (boutiques avec programme de réinsertion sociale, par exemple)
  2. Recycler : des vêtements fabriqués à partir de matières recyclées. Même impact écologique positif avec la réduction des déchets et possiblement un impact social positif s'il s'agit d'une entreprise locale.
  3. Réduire (les polluants et l'exploitation) : des vêtements fabriqués à partir de matières biologiques, renouvelables ou nécessitant peu de pesticides. Dans certains cas, il me faudra acheter des vêtements neufs (je pense aux sous-vêtements et aux bas), l'idée est donc d'encourager une industrie moins polluante. Idéalement, des vêtements fabriqués localement ou du moins, provenant d'une entreprise respectant des normes éthiques.
Je commence mon inventaire ce weekend, un petit ménage printanier hâtif! Hier, j'ai aussi appris que j'avais gagné une carte Passeport éco, un outil très pratique pour la réalisation de ce défi.