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dimanche 22 mai 2011

Créations Encore : des vêtements recyclés bien pensés!

Nous avons la chance au Québec de pouvoir profiter de la créativité de certains designers qui utilisent des matières recyclées dans leurs créations. La plus connue, et probablement celle qui a aidé à faire découvrir le vêtement recyclé dans la province, est bien entendu Harricana (créations intégrant la fourrure recyclée).

J'ai récemment découvert Créations Encore lors d'une visite à la boutique La Gaillarde. J'ai tout de suite été attirée par la juxtaposition de couleurs des jupes Demoiselles de leur collection été 2011. L'agencement de matériaux soyeux est bien fini, mais ce n'est pas la finition de la jupe qui m'a vendue : en l'essayant, j'ai remarqué deux attaches pour les boutons intérieur et extérieur. Le jupe peut être ajustée à la taille si on perd du poids (ou si on en gagne un peu!). D'un point de vue durabilité, c'est une touche très intéressante. J'ai aussi beaucoup aimé l'asymétrie à l'avant qui donne une touche d'originalité. À 89 $ pour un vêtement unique, c'est un achat qui en vaut vraiment la peine. À la caisse, j'ai aussi été agréablement surprise d'apprendre que j'avais un 25 % de rabais sur les vêtements de Créations Encore vendus à La Gaillarde grâce à ma carte Passeport éco!

Une belle pièce ajoutée à ma garde-robe estivale, n'est-ce pas?

Jupe Demoiselles de Créations Encore

samedi 21 mai 2011

Essais, erreurs : les souliers écologiques

Ceux qui se tournent vers des options écologique pour leur garde-robe font des pieds et des mains pour deux éléments vestimentaires : les sous-vêtements, et les souliers. C'est vrai, il existe de plus en plus d'options pour ceux qui cherchent des souliers dont l'empreinte est plus légère, par exemple Beyond Skin en Angleterre qui fait des souliers végétaliens, Embodies (de la Californie), olsen Haus (de New York) et les souliers recyclés et recyclables de la marque brésilienne Mélissa (attention cependant aux marques de souliers végétaliennes qui utilisent le PVC comme remplacement du cuir!).

Mon problème avec ces marques, c'est qu'on ne les retrouve pas à Montréal. Beyond Skin a une adresse au Canada (à Winnipeg!), il faut les commander en ligne. J'ai toujours eu beaucoup de misère à choisir une pair de chaussure en magasin, étant donné que je porte une grande taille, alors vous pouvez certainement comprendre ma réticence à commander une paire en ligne que je n'ai jamais eu la chance d'essayer. Je me suis donc tournée vers les options que l'on peut trouver dans les boutiques montréalaises.

Il y a la marque Simple, bien entendu, mais ce n'était pas le style de soulier que je cherchais... C'est quand même une marque qu'il vaut la peine de noter dans un billet sur les souliers écolos, étant donné que leurs collections sont faites de matériaux recyclés. En faisant quelques recherches, je suis aussi tombée sur la marque TOMS. Cette marque, qui est disponible dans plusieurs boutiques de chaussures à travers notre belle ville, apparait souvent dans les listes de souliers écolos ou éthiques. C'est un peu ce qui m'a poussé vers l'achat d'une paire de "wedges" rouges de cette marque. Cependant, c'était une erreur de ma part, parce que ces souliers ne répondent pas aux conditions de mon défi garde-robe : ils ne sont pas faits de matériaux écologiques ou éthiques, et de plus, sont fabriqués en Chine. La compagnie mentionne qu'elle impose des critères éthiques à ses fabricants chinois, mais comme la production comprend la manipulation de produits chimiques (quand j'ai ouvert la boîte, l'odeur chimique des chaussures était assez imposante), il est difficile de juger à quel niveau les travailleurs qui font ces chaussures sont bien ou mal traités. TOMS se retrouve sur les palmarès de chaussures écolos en raison de sa campagne "une chaussure donnée pour chaque chaussure achetée". Bien que cette campagne soit louable, aide-t-on vraiment à sortir les gens de la pauvreté en leur donnant une paire de chaussures?

J'ai décidé de garder la paire de TOMS, pour me rappeler quotidiennement de ne pas faire de choix trop hâtifs et de bien rechercher les items que j'achète.

Souliers TOMS

Il existe une marque canadienne que je suis depuis sa création : Oliberté. Cette compagnie est l'oeuvre de Tal Dehtiar, qui a aussi lancé MBA Without Borders (MBA sans frontières). Les souliers Oliberté sont fabriqués en Afrique (au lieu de donner des souliers, Oliberté donne des emplois, des compétences) ce qui les insère dans la catégorie du commerce équitable. Les matériaux ne sont pas tous écologiques, mais il y a du développement en cours à ce sujet. Seul problème avec Oliberté : on ne peut retrouver les souliers pour femmes en magasin. Encore, j'ai un enjeu avec l'achat d'un soulier que je ne peux pas essayer. On retrouve les souliers pour homme dans plusieurs boutiques à travers Montréal, mais n'allez pas chez Little Burgundy, ils ne semblent pas savoir qu'ils sont des détaillants pour cette marque (commis et responsable du magasin, pas fort).

Finalement, mon histoire de souliers ne peut pas se terminer avant que je vous présente ma trouvaille dans la catégorie souliers de marche. Je pars en voyage en Irlande et je cherchais des souliers de marche légers et écologiques. Oubliez alors les Merrell (dommage), les Keen et autres marques connues. Cependant, la compagnie Patagonia fait un pas dans la bonne direction avec ses souliers faits en partie de matériaux recyclés. J'ai acheté une paire de Bly Hemp qui feront l'affaire pour le voyage. Les souliers sont disponibles, entre autres, à La Cordée.

Souliers de marche Patagonia

dimanche 15 mai 2011

L'index éco du vêtement : à quand la visibilité aux consommateurs?

Je faisais quelques petites recherches cet après-midi au sujet des différents impacts environnementaux et sociaux de la production des souliers quand je suis tombée sur plusieurs articles qui mentionnaient la création d'un Eco Index (index écologique) qui viserait à être un équivalent Énergie star pour les vêtements et souliers. Sur le site qui présente une version Beta de l'index, on mentionne qu'il s'adresse à l'industrie du plein-air, mais il parait que les principes peuvent s'appliquer à la production de vêtements de tous genres.

La majorité des articles sur le sujet datent de l'automne 2010 et ne précisent pas quand (ou si...) l'index écologique des marques que nous côtoyons quotidiennement deviendra une partie intégrante des étiquettes de vêtements. Et pas seulement pour nous vendre leurs bons coups!

L'autre jour, je suis tombée sur l'étiquette suivante sur une paire de souliers Timberland :

On pourrait penser que c'est un début de transparence, mais l'info qui est présentée ne concerne que les éléments positifs de leur empreinte : on se concentre sur le % d'énergie renouvelable utilisé, sur les produits chimiques qui ne sont pas utilisés (qu'en est-il de ceux qui sont utilisés??), sur le % de matériaux écologiques et le nombre d'arbres plantés. Moi, ce que je veux savoir, c'est l'impact des pratiques et matériaux qui ne sont pas écologiques.

Ce qui me rassure un peu, c'est que l'index écologique semble adresser tous les éléments du cycle de vie d'un produit. Maintenant, il reste à voir si les fabricants détaillants auront le courage de mettre ces informations à la disponibilité des consommateurs, ou s'ils garderont cette information à l'interne et se tourneront vers l'étiquetage biaisé que j'ai retrouvé sur la paire de Timberland.

mardi 10 mai 2011

Jardin urbain : construction d'une boîte de cèdre

Nous avons une cour arrière de bonne taille, qui nous permet d'en dédier une partie au jardinage (légumes, fines herbes). Lors de notre premier essai l'an passé, notre jardin a subit des assauts de tous bords, tous côtés : pluies diluviennes qui ont écrasé les plants de tomates, écureuils qui s'amusaient à prendre des bouchées ici et là dans les légumes à peine mûrs, limaces qui ont grignoté les feuilles des plants, etc.

Cette année, nous reprenons l'expérience mais avec des tactiques différentes. Au cours des prochaines années, nous allons développer notre structure de jardin progressivement, afin d'avoir en place quelque chose de robuste et pratique. Première étape : une première boîte surélevée dans laquelle nous ferons pousser quelques plants. L'idée de la boîte est double. Premièrement, notre terre étant très argileuse, il faut la travailler afin de la rendre propice à la culture de légumes. Au lieu de retravailler au sol, nous allons remplir la boîte de nouvelle terre et de fumier. Et deuxièmement, les limaces seront plus faciles à contrôler si les plants sont dans une boîte.

La boîte en question mesure 16 pieds de long par 2 pieds de large. Pour la construire, nous avons eu besoin de 14 planches de 8 pieds (6" largeur x 1" épaisseur), ainsi que d'une planche additionnelle (6 pieds) pour bâtir les renforcements. Nous avons installé une tuile géotextile au sol, recouverte de gravier (4 sacs de 30 kilos chacun) avant d'y poser la boîte. Puis, nous avons rempli la boîte de 13 sacs de terre noire, mélangés avec 5 sacs de fumier de vache. Il nous manque de terre, nous arrivons à mi-boîte à ce point. Étant donné que nous ne plantons pas tout de suite, nous avons recouvert la boîte de grillage afin d'éviter qu'elle devienne la nouvelle litière des chats du coin.

Pour montrer les différentes étapes de construction de la boîte, nous avons pris quelques photos.

Nous avons décidé de construire la boîte en cèdre. C'est un bois plus cher, mais il résiste mieux aux intempéries et ne nécessite pas de traitement chimique. Le bois traditionnel doit être traité et l'idée de tous ces produits chimiques se retrouvant dans la terre qui nourrit nos plants ne nous enchantait pas.

dimanche 8 mai 2011

Redécouvrir son quartier

Vous arrive-t-il souvent de marcher dans votre quartier? Oui, vous allez me dire, je marche pour aller à l'épicerie, pour me rendre au métro, pour aller prendre un café. Mais c'est quand la dernière fois que vous avez marché pour le simple plaisir de (re)découvrir votre quartier? Moi, c'était hier.

J'ai participé à la deuxième édition de la promenade de Jane à NDG. J'ai été recrutée par mon père qui animait l'expédition pour prendre des photos, mais ça n'a pas été long que je me suis laissée prendre au jeu.

La promenade est une tradition annuelle qu'on retrouve à travers les grandes villes nord-américaines et qui a débuté en l'honneur de l'urbaniste Jane Jacobs, une américaine qui s'est retrouvée à Toronto vers la fin des années 60 en protestation contre la guerre du Vietnam et pour protéger ses deux fils qui étaient en âge d'être recrutés. De son temps, Jane a beaucoup travaillé pour protéger la viabilité des quartiers. Elle était contre la construction d'autoroutes dans les villes, la démolition de quartiers entiers pour laisser place aux infrastructures (échangeur Turcot, ça vous dit de quoi?). Depuis sa mort en 2006, divers groupes ont organisé des promenades de Jane pour célébrer son travail et renouer les liens des résidents avec leur quartier. À Montréal, les diverses promenades de Jane sont organisées par le Centre d'écologie urbaine.

Pour voir un peu les diverses églises et bâtiments que nous avons redécouvert à NDG hier, je vous invite à visiter le site du walking tour monté par mon père. Sa passion pour les édifices locaux ne date pas d'hier; depuis près de 13 ans, il peint à l'aquarelle, à chaque Noël, une carte qui représente un édifice du quartier et l'envoie à la famille et aux amis. C'est une belle tradition qui, nous espérons, durera longtemps!