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samedi 22 octobre 2011

Les 7 règles d'or du magasinage en friperie

Mon succès avec les friperies est inégal et j'en suis souvent ressortie les mains vides. Pourtant, les friperies sont une bonne source de vêtements très écologiques (déjà portés, en les achetant on leur donne une seconde vie). Dans certains cas, les friperies ont également des mandats sociaux (réinsertion au marché du travail). Ça vaut donc la peine de leur donner une chance, mais il faut approcher le magasinage en friperie avec une stratégie que je crois avoir peaufiné ce matin même. Voici mes 7 règles d'or pour les friperies grande surface (du genre Renaissance).
  1. Ne partez pas seule! Comme la session de magasinage peut être longue, elle est d'autant plus agréable si vous y allez avec une copine (ou dans mon cas, ma soeur) qui vous donnera également l'heure juste lors des essayages.
  2. Prévoir 2 à 3 heures pour faire le tour d'un magasin! Comme la marchandise change constamment et comme les tailles sont souvent mélangées, il faut prendre le temps de regarder chaque morceau. J'aime bien l'organisation des vêtements chez Renaissance, par couleur et type de vêtement, mais ça demande quand même du temps pour faire les rangées. Et ça demande également du temps à l'essayage, en raison de la règle #5.
  3. Visez la qualité! Cherchez les marques, les tissus et les coupes de qualité. Un t-shirt mince qui valait 8,99 $ et se vend 2,99 $, c'est une économie, mais ce sont surtout les morceaux chers que l'on ramasse pour une bouchée de pain qui font que l'exercice en vaut la peine. Chez Renaissance, les prix sont les mêmes pour un même type de vêtement, par exemple toutes les jupes sont 3,99 $ et tous les chandails à manches longues sont 4,99 $, peu importe la marque et le tissu.
  4. Attention aux taches, trous, mailles! J'hésite parfois pour les taches, me disant qu'elles partiront au lavage, mais je ne prend plus cette chance. Rien ne sert de vous retrouver avec le vêtement taché d'une autre.
  5. Ne soyez pas gêné de ramasser en quantité! Comme il est souvent impossible de trouver un item dans plusieurs tailles, il faut se donner le plus de chances possible d'en trouver un qui nous fait comme un gant. En moyenne, je ramasse 20 à 30 items par visite, pour me retrouver avec 4 ou 5 qui me font parfaitement.
  6. Armez-vous d'un panier. Vous ne ferez pas long feu avec les bras pleins de vêtements à essayer. Le panier nous permet également d'enlever manteau et foulard, pour plus de confort et une expérience de magasinage beaucoup plus agréable.
  7. Apportez une collation. Pas de blagues, une petite barre tendre ou des amandes vous permettront de maintenir votre énergie et de ne pas abandonner à mi-chemin parce que vous avez faim. C'est du sérieux ici, ne part pas en friperie qui veut!
Ce matin, je suis revenue avec une blouse ajustée noire Mexx, deux jupes d'été (pour l'an prochain), une jupe en jeans, un chandail à manches longues en laine mérino de Tristan et un sac Kenneth Cole, le tout pour moins de 32 $. Ma soeur et moi faisons de cette sortie une tradition trimestrielle, question de profiter des vagues de vidage de garde-robe des gens du coin.

lundi 10 octobre 2011

"Green is the New Black" par Tamsin Blanchard

J'essaie de lire le plus possible au sujet des enjeux de la mode traditionnelle, afin de bien comprendre les avantages et inconvénients des différentes options qu'on nous offre sur le marché. Il est souvent difficile, en effet, d'évaluer l'ensemble des impacts d'un item acheté. Oui, la petite robe en coton bio qu'on achète chez H&M est un meilleur choix pour l'environnement, mais dans quelles conditions a-t-elle été fabriquée et est-elle d'une qualité qui me permettra de la porter pendant plusieurs années?

J'ai récemment lu le livre de l'auteure britannique Tamsin Blanchard "Green is the New Black". Je m'attendais à un livre beaucoup plus axé sur le style et la mode que les questions environnementales et éthiques, et c'est en effet l'angle du bouquin.

Il faut premièrement apprécier les efforts de l'auteure à rendre la mode écologique plus sexy et plus accessible. Elle repousse les idées préconçues que de s'habiller écologiquement c'est porter des sacs de jute et des grosses sandales Birkenstock (que curieusement, j'ai cru voir revenir en force cet été!). Ses suggestions couvrent toute la gamme des alternatives, du DIY ("do it yourself", ou faire ses propres vêtements recyclés), aux friperies en passant par les vêtements neufs fabriqués de matières écologiques. Un élément de la mode traditionnelle qui est remis en question est la surconsommation de vêtements "prêt à jeter" qu'on ne porte qu'une saison et qui perdent leur forme et couleurs après quelques lavages. L'auteure suggère d'acheter de la qualité, du durable, et elle se tourne vers les incontournables de la haute couture, tels que les sacs Birkin qu'on achète à coup de milliers de dollars et qui durent une vie. Bon, admettons que certaines des idées sont hors portée pour la majorité des gens.

Un désavantage majeur du livre est qu'il est basé sur l'offre à Londres et ses environs, une région du monde qui a pris une sérieuse longueur d'avance par rapport à l'offre en mode écologique. Les consommateurs anglais ont beaucoup plus de choix lorsqu'ils cherchent des vêtements et accessoires de mode écologique. Étant donné que le livre est largement fondé sur la découverte de la mode écologique londonienne, on passe des pages et des pages de noms de boutiques et de designers que l'on ne retrouvera pas ici.

Je trouve aussi que le livre arrive à certaines conclusions trop rapidement. En discutant le choix du coton bio par rapport au coton traditionnel, comment par exemple en vient-on à conclure que le coton bio, en plus d'être meilleur pour l'environnement, permet au fermier d'augmenter son revenu de 50 %? Oui, le coton bio se paye plus cher sur le marché, mais s'il coûte plus cher également à faire pousser et que la production est moindre, rien ne garanti que le fermier ira chercher plus d'argent... Il faut que la transaction se fasse de manière équitable, et tout le coton bio n'est pas nécessairement équitable. Un autre exemple, en présentant des alternatives aux chaussures, l'auteure se tourne vers les chaussures végétaliennes. Oui, le cuir est traité et teint avec des produits horriblement toxiques, mais une chaussure en PVC (polychlorure de vinyle) n'est pas une alternative plus écolo (j'avais déjà écrit à ce sujet à Matt & Nat en réalisant que mon nouveau sac en faux cuir était fabriqué de PVC toxique, je ne sais pas s'ils ont modifié leur choix de matériel depuis...).

Quelques passages sont à retenir dans le livre. Premièrement, on nous présente une énumération pratique de ce qui constitue une bonne garde-robe de base (à laquelle une québécoise devra ajouter des vêtements d'hiver). Deuxièmement, l'auteure nous propose deux gabarits de lettres qu'une consommatrice engagée peut envoyer à sa boutique ou son designer préféré afin de mettre de la pression et d'encourager le développement d'une offre écologique. Les consommateurs ont un rôle important à jouer dans le développement de la mode éthique. Finalement, le répertoire d'adresses, bien que la majorité soit en Angleterre et que plusieurs n'existent plus, constitue quand même une référence intéressante, surtout pour ceux et celles qui prévoient faire un petit séjour bientôt à Londres.

Si vous cherchez un livre léger, pas trop technique, qui se lit bien, "Green is the New Black" est un bon choix. Ne vous attendez cependant pas à y retrouver une référence sur la mode éthique. J'ai emprunté le livre en bibliothèque et je n'irais probablement pas m'en procurer une copie pour le reconsulter.

vendredi 7 octobre 2011

Simplicité nécessaire - les applications

J'ai acheté mon iPhone 3 il y a de cela presque déjà deux ans. J'avais besoin d'un nouveau téléphone cellulaire (le dernier ayant rendu l'âme) et la tentation était forte d'acquérir un de ces petits jouets bien trop attrayants. Vous pouvez tous imaginer la suite de l'histoire : téléchargement des applications les plus farfelues, tout simplement parce qu'elles existent (un sifflet pour chien... je vais essayer ça!), transfert de ma musique sur ledit gadget (j'avais avant un petit iPod Shuffle qui faisait mon affaire), prise de photos des animaux de compagnie (ils ont compris maintenant, ils me fuient quand je les pointe de cette mini caméra).

Les mois ont passé, et la lune de miel s'est transformée en mariage avec un nouveau partenaire très exigent. Mon ancien téléphone pouvait garder sa charge pendant plus de trois jours, tandis que le iPhone, lui, doit être chargé chaque jour (surtout si on "joue" beaucoup avec). Le soir, je me surprends parfois en train d'accoupler des grenouilles virtuelles pour en créer de nouvelles espèces au lieu de lire un bon livre. Et toutes les semaines, j'ai l'impression de passer de précieuses minutes à télécharger des mises à jour pour mes applications iPhone. Certaines font des mises à jour presque hebdomadaires, c'est ti vraiment nécessaire?

L'autre jour, je jette un coup d'oeil dans la barre en bas de mon iTunes pour tomber sur un petit indicateur très discret qui me frappe en plein front : 106 applications! Quoi? Bon, si vous êtes des fanas du iPhone, vous allez me dire bof, j'en ai le double, mais comprenez-moi bien : le choc vient de ma réalisation que j'utilise peut-être une quinzaine d'applications de façon régulière et que ma relation avec les 91 autres se limite à leur mise à jour!

Enough is enough!

Bonjour chers lecteurs et bienvenue dans le premier billet d'une petite série sur la simplicité nécessaire (et volontaire, mais admettons qu'elle est souvent plus nécessaire que volontaire). Je continue à me pencher sur la mode éthique et mon défi garde-robe (qui, je le soupçonne, continuera en 2012, 2013, ...), mais je ressens une volonté très forte de faire un grand ménage dans ce qui m'entoure et de simplifier ma vie, étape par étape. Peut-être aie-je été inspirée par les initiatives du No Impact Project, un incitatif à vivre beaucoup mieux avec moins.

Première étape : éliminer toutes les applications que je n'utilise pas de mon iTunes et iPhone. C'est assez facile, on affiche toutes nos applications en cliquant sur Library > Apps (barre menu à gauche dans iTunes), on clique sur l'application à éliminer et on affiche son menu (bouton droit en PC, deuxième doigt en Mac) et on clique sur Delete. Aussi simple que ça. On peut éliminer n'importe quelle application téléchargée, mais pas les applications qui viennent avec le téléphone (courriel, calendrier, etc.)

C'est parti mon kiki!

Honnêtement, il n'y a que quelques applications que je consulte régulièrement : courriel, calendrier, texto, photos et caméra, contacts, STM mobile (les horaires de bus), l'horloge de base (mon alarme pour me réveiller), maps (pour la fonction GPS), Evernote (prise de notes pour des projets de recherche), Twitter et Linkedin. Le reste : poubelle! J'aurais peut-être inclus Facebook, mais depuis leur dernière mise à jour, l'application gèle mon téléphone et j'ai perdu confiance.

Qui sait, après cette cure applicative, peut-être que mon prochain téléphone sera encore plus simple (connaissez-vous le John's Phone?)