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samedi 10 décembre 2011

Réduire l'impact environnemental de ses vêtements sans dépenser un sou

Quand j'ai commencé mon défi garde-robe, je me suis donné plusieurs critères afin de réduire l'impact environnemental de mes vêtements et accessoires en choisissant des options plus "vertes" (vêtements seconde-main, faits de matériaux recyclés, faits de matériaux écologiques, etc.). J'ai basé mes critères sur un des éléments du cycle de vie d'un vêtement, c'est-à-dire la nature du tissu qui le compose et l'impact environnemental de fabriquer ce tissu.

Au bureau, nous avons la chance d'avoir un magnifique centre de documentation où je vais fréquemment emprunter des livres. La semaine dernière, je suis tombée sur le livre Sustainable Fashion and Textiles de Kate Fletcher. En plus d'être un livre visuellement très beau, je considère à ce point que c'est une excellente référence sur les différents impacts environnementaux et sociaux des vêtements à travers TOUT leur cycle de vie. On passe de la production du tissu à la fabrication à l'usage et finalement à l'étape de fin de vie (disposer du vêtement). Ce qui m'a frappé dans cette lecture, c'est l'impact de la phase "usage" que l'on oublie souvent de prendre en considération dans nos efforts de réduction d'impact sur l'environnement.

Un petit exemple : lorsqu'on considère le coût environnemental moyen d'un t-shirt (évalué à 3,79 $ US pour un t-shirt de coton régulier et 3,45 $ US pour un t-shirt de coton bio), 74 % à 81 % de ce coût est dû à la phase "usage", c'est-à-dire le lavage du dit t-shirt par le consommateur qui en a fait l'achat. Plus souvent on lave ce t-shirt, plus son impact environnemental est élevé. Oui, le t-shirt bio réduit les toxines qui sont relâchées dans l'environnement, mais si on le lave après chaque usage et si on le sèche toujours à la sécheuse, son impact sur l'environnement d'un point de vue d'utilisation d'énergie, d'eau, et de création de déchets solides reste important.

Voici donc une opportunité de réduire l'impact environnemental de ses vêtements sans dépenser un sou (en fait, il est même possible d'économiser beaucoup de sous à long terme). Quelques changements dans nos façons de faire auront un impact positif sur l'empreinte de nos vêtements :
  1. Ne pas automatiquement mettre au lavage ce qui vient d'être porté. J'ai souvent le réflexe de me déshabiller le soir et de mettre les vêtements portés dans le panier de lavage. Un chandail, un pantalon peut certainement être porté deux ou trois fois avant d'avoir besoin d'être lavé.
  2. Si on doit remplacer la laveuse, en choisir une à chargement frontal qui utilise très peu d'eau (les Bosch, un peu chères mais très durables, sont reconnues à cet effet).
  3. N'utiliser la sécheuse que pour certains items qui sont difficiles à sécher autrement (draps, serviettes). Mes parents, qui ont élevé trois enfants, n'ont jamais eu de sécheuse (et n'en ont toujours pas). Ils accrochaient les vêtements sur la corde l'été, et sur un rack l'hiver (ce qui avait l'avantage d'augmenter l'humidité dans la maison, toujours un plus avec le chauffage qui rend l'air intérieur très sec).
  4. Toujours utiliser des produits de lessive qui ne contiennent pas de produits nocifs pour l'environnement. Si vous trouvez ce type de savon trop cher, vous pouvez également fabriquer du savon à lessive écolo pour l'équivalent d'environ 0,40 $ le litre!
Avec quelques petits changement au niveau de nos habitudes de vie, il est facile de verdir encore plus notre garde-robe tout en économisant!

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